Dans le cadre d’une mission de prise de contact de travail avec les autorités congolaises impliquées dans la gestion des pesticides, une délégation du CPAC conduite par son DG s’est rendue à Brazzaville et à Pointe Noire du 15 au 25 Juillet 2018.
Un long périple riche en activités, au cours duquel M. Auguste ITOUA et sa suite ont tour à tour rencontré les autorités Ministérielles en charge de l’Agriculture et de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique de la République du Congo.
Ils ont également tenu une réunion de travail avec les membres présumés du Comité National de Gestion des Pesticides (CNGP) du Congo. Animant au passage un atelier de sensibilisation des leaders paysans, afin de les outiller sur l’utilisation des pesticides en culture maraîchères. S’en est suivie une visite du Centre de Recherche Agronomique de Loudima. Le tout couronné par une rencontre avec les firmes phytosanitaires installées à Brazzaville, Pointe Noire et dans le département de la Bouenza.
La délégation du CPAC a été reçue en audience par le Ministre d’Etat et le Ministre de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche. Au menu des échanges il y a eu l’instauration d’un cadre de concertation et de collaboration entre le CPAC et le Ministre de l’Agriculture de l’Elevage et de la pêche son premier partenaire au Congo.
Les Principales retombées de cet échange étaient, la mise en place d’un secrétariat du CNGP du Congo en lieu et place de la cellule CPAC. En échos, le Ministre d’Etat Congolais a donné des gages à son hôte notamment sur les efforts à fournir par toutes les parties impliquées dans la gestion des pesticides, en vue de parvenir à un système garantissant le plein épanouissement sanitaires des populations et la sauvegarde de l’environnement. Insistant au passage sur la nécessité de l’introduction des pesticides biologiques.
Par ailleurs, le DG du CPAC a exprimé sa gratitude à son hôte M. Martin Parfait Aimé COUSSOUD-MAVOUNGOU pour sa promptitude dans la désignation de Dr Armand Mvila DG de l’Institut National de Recherche Agronomique ; et comme représentant de son ministère au Conseil Scientifique du CPAC. En réponse, le Ministre Congolais s’est engagé à œuvrer dans la mise en place d’un environnement législatif et réglementaire favorable à l’amélioration de la gestion des pesticides dans son pays. Souhaitant que, le Centre de Recherche de Loudima situé à 400km de Brazzaville redevienne une structure de référence.
En outre, un atelier d’échanges avec les membres présumés du CNGP du Congo a connu une très forte participation des administrations des opérateurs et utilisateurs économiques, structures d’encadrement, consommateurs et utilisateurs des pesticides avec pour principales articulations : l’esquisse du modèle idéal de système de gestion nationale des pesticides dans un Etat par le Directeur Scientifique du CPAC et l’état des lieux de la gestion des pesticides au Congo par le Directeur du Centre National des Luttes contre les Maladies des Cultures (CNLMC).
Il s’en est suivi un long et riche débat qui a débouché sur les constats et recommandations suivants :
Constats : Créé par Décret Présidentiel en 2010 le CNGP du Congo n’a jusque-là aucune existence réelle. Ses membres n’ayant jamais été formellement nommés. Du coup, les actions relatives à la gestion des pesticides sont menées dans une incoordination généralisée. Sans compter l’absence totale d’échanges d’information et de concertation entre les différentes institutions impliquées dans la gestion des pesticides. Une situation qui entraine des chevauchements et la confusion dans l’exercice des fonctions des uns et des autres. Tout comme l’absence de laboratoires devant servir aux différentes analyses.
Recommandations : L’urgence de la mise en œuvre d’un cadre réglementaire fiable d’une commission Ad hoc chargée de réfléchir sur les voies et moyens devant conduire à l’opérationnalisation du CNGP.
Un atelier de sensibilisation des leaders paysans à l’utilisation des pesticides en cultures maraîchères s’est tenu le 19 Juillet 2018 dans la salle de réunion du Ministère de l’Agriculture. Cette session de formation qui a connu la participation d’une centaine de Maraîchers a débuté par la présentation du CPAC et de ses missions. Elle s’est étendue aux généralités relatives aux pesticides. Un exposé a été fait sur les dangers liés à leur mauvaise utilisation. Lequel a débouché sur la préconisation des mesures en vue de leur utilisation et la proposition des alternatives à l’utilisation des pesticides de synthèse. Le tout couronné par la remise des attestations de formation à 63 leaders paysans.
En prélude aux activités de pré-homologation à mener au Congo, une visite guidée de la zone de recherche de Loudima a fait suite à une séance de travail présidée par le DG de l’Institut de Recherche Agricole (IRA) du Congo. Elle a permis de mettre en évidence les potentialités et les capacités du Centre. Disponibilité des terres, ressources Humaines, infrastructures, équipements
La rencontre avec les opérateurs de la filière phytosanitaire installés à Brazzaville s’est déroulée le 18 Juillet 2018 conjointement en présence des membres présumés du CNGP du Congo. 05 firmes (CHIMAGRE, AGRIME, AGROSTOCK, Ets MANKAKA et AGRICONGO) ont été largement édifiées sur les procédures d’homologation et régionalisation des pesticides élaborée.
Une autre rencontre avec d’autres opérateurs installés dans le département de la Bouenza (SARIS) s’est tenue le 20 Juillet 2018. Ici, le chef service des homologations du CPAC a fait la présentation de la structure sous régionale et outiller les participants sur sa procédure d’homologation. Le SARIS s’engageant dorénavant à faire préalablement homologuer les pesticides à utiliser par le CPAC et se fera le devoir de le transmettre aux autres agro-industries installées dans la zone.
Serge LIALE
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