Chers lecteurs, tous les êtres vivants, y compris les hommes dépendent de la nature pour leur alimentation. La plus grande partie de notre alimentation est composée de produits agricoles qui sont généralement saisonniers et se détériorent rapidement. L’usage des pesticides fait partie des méthodes développées par l’Homme pour protéger les cultures contre les attaques des nuisibles et assurer une production
agricole de qualité. Cet usage doit être réglementé selon des normes bien précises et être respectueux de l’environnement. Malheureusement, dans le cadre de l’exercice de nos activités, les multiples descentes sur le terrain dans certains Etats de la CEMAC ont permis de constater que la réalité est différente quant à l’utilisation des pesticides chimiques. En effet, les agriculteurs n‘ont pas toujours une bonne compréhension de tous les aspects liés à l’utilisation rationnelle des pesticides.
- La manipulation des pesticides sans précaution ainsi que l’usage détourné des emballages vides sont pratique courante dans les champs;
- Le mélange observé de produits chimiques de catégorie et de formulation différentes pour écourter le temps de traitements en champs ainsi que leur utilisation comme produits de conservation des denrées agricoles sur les marchés, dénotent un manque d’information et de formation de la part des agriculteurs.
Une des conséquences de ces agissements est la présence de grandes quantités de résidus sur les produits de récolte, constituant ainsi un danger pour la santé des consommateurs.
Une fois ce constat fait, il est apparu urgent au CPAC de sensibiliser certains acteurs de la filière de production agricole, en l’occurrence les maraichers, à l’utilisation raisonnée des pesticides. Cette sensibilisation est à inscrire dans un programme plus global de développement d’un système d’information phytosanitaire (SIP), du reste en perspective dans l’agenda du CPAC.
Trois campagnes de sensibilisation des producteurs maraichers ont été organisées par le CPAC en collaboration avec les Etats dans lesquels le projet été implémenté: une à Kye-ossi (CAMEROUN) à l’endroit d’une soixantaine de femmes membres du Réseau des Femmes Actives d’Afrique Centrale(REFAC), une autre à Bata (GUINEE EQUATO-RIALE) à l’endroit des formateurs et une dernière à Ndjamena (TCHAD).
En outre, d’autres évènements majeurs ont, au cours de cette année, marqué l’existence du CPAC. On peut entre autres citer:
- La signature d’un Accord de Siège définitif entre le Gouvernement de la République du Cameroun et le Comité Inter-états des Pesticides de l’Afrique Centrale;
- L’organisation de la deuxième session d’homologation commune des pesticides en zone CEMAC avec pour résultats :Sept (07) produits homologués pour une période de dix (10) ans autorisés à l’emploi dans tous les pays membres de la CEMAC, deux (02) produits maintenus en étude et trois (03)produits rejetés ;
- L’élaboration des protocoles cadre d’essais sur bananiers et plantains en zone CEMAC en collaboration avec le Centre Africain de Recherches sur Bananiers et Plantains (CARBAP) ;
– La réalisation d’un état des lieux des produits homologués au Cameroun et au Tchad (CSP) qui a permis de déceler qu’environ 1152 spécialités commerciales de pesticides sont officiellement autorisés à circuler par ces pays. Dans le cadre des informations utiles, le présent numéro du magazine informe la communauté des changements effectués à la tête de l’Institution avec la nomination de Monsieur Auguste ITOUA en qualité de nonce des alternatives possibles.
Directeur Général. Il donne des informations qui permettent de mieux comprendre la problématique autour des pesticides à base de métalaxyle des pesticides à base du métalaxyle dans certains pays.
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